Apparemment sa peau est râpeuse.

Son nom veut dire quelque chose comme l’Océan Sacré, alors c’était naturel pour lui de s’engager ado pour aller faire la guerre sur un navire. Puis la guerre s’est arrêtée, et il est resté sur un navire – un autre, le premier ayant été bombardé. Il faisait de l’import-export pour aider à l’effort de reconstruction sous pavillon officiel. Il n’y avait que le pavillon d’officiel, mais en un sens, son trafic d’armes et de vivres aidait quand même un peu son pays. C’est ce que le syndicat disait. On l’aimait bien, pour la plupart. Ceux qui ne l’aimaient pas devaient apprendre à nager.

Les années ont passées, il a vu son pays changer, sa famille évoluer, et son utilité s’amenuiser. Alors il a rendu son tablier ; ou l’inverse. Parce que son nom signifie Océan Sacré, il a ouvert un restaurant à poissons crus. D’après lui, la plus grande difficulté, c’est de trancher droit, après tant d’années à tanguer. Il raconte que comme il se coupait souvent, il a aménagé une arrière-cuisine aux allures d’infirmeries. Parfois, il la laisse ouverte à ceux dans le besoin, car malgré tout, ses clients, son personnel et lui font partie d’une même et grande famille.