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2 participants

Sur les bonnes ondes locales.

Fujikawa Yukiko
Date d'inscription : 22/04/2024
Disponibilité RP : 1/1
Rythme RP : Moyenne de 1 par mois.
Civil·e
https://yakuza80.forumactif.com/t35-fujikawa-yukiko-video-killed-the-radio-star#47 https://yakuza80.forumactif.com/t49-mizuki-yukiko-kaisei-la-troupe-d-ekza 
Dim 12 Mai 2024 - 23:43
« [...]La police a été dépêchée dans la nuit sur les lieux de l’incident ; aucune hypothèse n’est pour le moment écartée. Nous aurons plus d’informations au fil de la journée sur ce qui s’est passé cette nuit, en plein cœur de Kabuki-chō. »

Une courte respiration, un jingle de transition.

« Et pour conclure sur une note positive, nous aurons le droit ce week-end à une scène ouverte laissant la piste aux idols les plus tendances du moment. Ça se passera au Sunshine City, centre emblématique d’Ikebukuro. »

La dernière ligne droite.

« C’est tout pour l’actualité ; il est 7h05, vous êtes sur Radio Tokyo et on se retrouve après ce court intermède musical pour notre interview matinale. »

Le dernier hit se lance, le rythme commence à peine qu’elle pose son casque sur le côté. Elle souffle. L’exercice, qu’elle déroule depuis quelques temps maintenant, réserve chaque jour son lot de surprise. Dur numéro d’équilibriste entre le sérieux et l’austérité des morts encore trop fréquentes, qu’elle se doit de faire suivre de l’enthousiasme des petites joies du quotidien. Sans doute ira-t-elle au Sunshine demain, elle aimerait bien.

Elle prend délicatement sa tasse en remerciant l’assistante d’un sourire. Elle est occupée avec son invité. Il leur reste deux minutes. On l’entend souffler à nouveau, cette fois sur son café. Elle s’est encore brûlée la langue ; une telle habitude qu’elle pense bientôt perdre définitivement le goût. Ça aura au moins l’avantage de rendre la boisson supportable.

En face d’elle, des fiches, des graphiques, beaucoup d’annotations. Il est venu préparé. Elle reconnaît des courbes qu’elle a révisé la veille, entre deux coupures de presse récentes. Cette entreprise la prend au sérieux, elle est flattée. Mais lui ? Il eu un geste agacé et manqua de renverser son café. Sa collègue fait bien trop de révérences et s’éclipse. Comme si elle avait à s’excuser d’être attentionnée. Il parcourt du regard ses notes, avec un dédain certain.

« Vous devez tellement avoir l’habitude de tout ça, ça en devient presque ennuyeux, non ? »

Il hausse un sourcil et l’observe droit dans les yeux pour la première fois. Si elle faisait preuve de sarcasme, rien dans son expression ne trahissait autre chose qu’une compassion lasse.

« Je ne–... 
Retour à l’antenne dans 3… 2… 1... »

Le haut-parleur s’éteint. Elle sourit encore. Elle n’oserait pas gâcher tous ces efforts, elle fera de son mieux.

« Bonjour, vous êtes toujours sur Radio Tokyo. Si vous venez de nous rejoindre, vous arrivez pile à l’heure pour l’entretien avec notre invité Kugo-san, responsable des relations publiques de la société privée des voies de rails du Japon. Bienvenue sur notre antenne, Kugo-san, merci d’avoir accepté notre invitation.
– Bonjour Fujikawa-san, merci à vous de m’accorder ce temps.
Pour nos auditeurs, je me permets de rappeler un peu de contexte. Depuis des années, les syndicats ouvriers nationaux des travailleurs des trains essaient de faire entendre leur voix pour de meilleures conditions. Certains voient dans la privatisation une façon de faire taire la contestation sous couvert de loi du marché compliquée dans notre économie pourtant florissante, avez-vous un mot pour les rassurer ? »

Il aurait pu l’écouter les jours précédents, il n’aurait pas cette expression désarçonnée. Elle sait qu’il aura une réponse formelle, elle pourrait presque lui pointer quel papier utiliser. Parce que c’est ainsi avec Yukiko, elle ne cherche pas à piéger. Elle pense sincèrement que tout le monde cherche à faire de son mieux, et qu’il suffit de leur en donner l’opportunité pour que chacun puisse s’expliquer. Et c’est parce que chaque individu avance à sa façon vers un monde meilleur qu’elle n’hésite pas à rappeler à chaque pas chaque responsabilité.

Et là est la sienne ; pour chaque personne qui écoute, essayer de leur proposer la vision la plus éclairée. Qu’ils soient une dizaine, une centaine, peut-être plus – elle n’ose regarder l’audimat, ça lui donne des vertiges. Même si on lui refusera d’inviter les représentants syndicaux, même si on l’incitera à faire un peu plus attention à ses formulations, même si elle écoutera sans broncher. Elle pourra se dire, au fond d’elle-même, qu’elle aura fait elle-aussi exactement ce qu’elle pouvait.

Vous aussi, participez !
Racontez à la suite une tranche de vie de votre personnage autour de cette horaire, avec la radio en fond.
Un message par personnage. Pas de limitation de lieu.
Vous pouvez ajouter des éléments sur ce qui est diffusé (la musique, d’autres news, etc) – si vous le faites, n’hésitez pas à le récapituler pour les autres à la fin.
À vous les micros ~
Igarashi Yoshiki
Date d'inscription : 07/05/2024
Disponibilité RP : 1/3
Rythme RP : 1 / suj. / semaine
Gangster
https://yakuza80.forumactif.com/t62-igarashi-yoshikiogentil-chaton-tendre-chaton-dors-dors-dors https://yakuza80.forumactif.com/t68-igarashi-yoshiki-o-quand-le-chat-dort-les-souris-dansent-sur-son-dos#183 
Mer 15 Mai 2024 - 10:30
« Yukiko-chaaan… » furent les premiers mots bafouillés par Yoshiki alors qu’il ouvrit un œil plissé. Comme de nombreux matins, c’était la radio qui réveillait le chaton dans son minuscule appartement. Il était très tôt pour quelqu’un qui rôdait tant de jour que de nuit mais la jeunesse était encore suffisamment de son côté pour ne pas en souffrir. Il se demandait ce qui avait bien pu se passer du côté de Kabuki-chô tout en pliant soigneusement son futon, sans être choqué de la nouvelle. Son quotidien était trop tumultueux pour que ce genre de récit l’agite. La radio fut coupée au mot « idols », le gangster sur le départ pour son jogging matinal jusqu’au seul konbini du coin vendant son parfum d’onigiri préféré.

La même station radio tournait au petit magasin dans lequel s’engouffra Yoshiki après avoir couru quelques centaines de mètres. Il reconnut Yukiko mais la voix de son interlocuteur ne lui disait absolument rien. Le sourire bienheureux du chaton dévoila ses canines proéminentes alors qu’il attrapait le dernier devil’s onigiri tempura épicée et algues ; quelle chance ! Lorsqu’il arriva à la caisse, il s’adressa à l’employé d’un air réjoui.

« Ça a l’air compliqué ce qu’ils racontent avec tous ces mots difficiles, hein ? » Il rit en posant son article. « Enfin, c’est bien de vouloir faire entendre ses besoins. »
« Vous trouvez ? » répondit poliment le caissier. « Je trouve ça égoïste. Et puis, j’aurais trop peur de perdre mon travail. »
« Si ça permet à d’autres d’avoir de meilleures conditions, je suis prêt à prendre le risque ! »

Cette fois, ce fut le caissier qui ricana, avant de reprendre son sérieux. Même s’il avait l’habitude de croiser Yoshiki, son patron l’aurait sermonné s’il l’avait vu.

« C’est facile à dire pour quelqu’un qui enchaîne les petits boulots. »
« Ha… »

Le chaton ne pouvait guère répondre autrement qu’avec un rire gêné. Il attrapa le sac plastique tendu et sortit du konbini. C’était parti pour quelques kilomètres de course !