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It's a world war me and I don't want peace

Murakami Hayate
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Dim 28 Avr 2024 - 17:03
🎵 GOOD ENEMY


C’était pour ça qu’elle n’aimait pas les Yakuzas.
Ils n’étaient pas capables de faire du business comme les autres : il fallait que tout ait l’air toujours plus louche. Le regard fixe de Hayate était attiré par un projecteur. Blanc, rouge, bleu puis encore blanc, rouge, bleu, encore et encore. Les gens exécutaient des va-et-vient ridicules sur la piste de danse, se dandinant sur une musique tonitruante. La diva ne leur offrait même pas son mépris habituel, se contentant d’un air blasé, son menton sur le dos de sa main gauche, la droite occupée à soutenir sa tête. Soudain, elle fut attirée par une silhouette en marge de la foule. Un costume gris et une allure si insipide que même depuis la loge semi-close où elle se trouvait, la chanteuse pouvait le reconnaître. Elle se redressa contre son siège en cuir carmin et joignit ses mains. Elle retrouva son air méprisant.

« La cavalerie arrive… » murmura-t-elle pour elle-même avant de lâcher un lourd soupir.

Il n’y avait personne face à elle. Il aurait dû y avoir quelqu’un, pourtant ; en témoignait le cocktail encore plein sur la table devant son verre à elle qui lui, était vide. De nouveau la blonde jeta un œil à l’ensemble de la boîte de nuit depuis son balconnet VIP. Ce lieu nocturne n’avait rien à voir avec les discothèques branchées dont elle avait l’habitude. Ici, les piliers et les murs arboraient un métal tentant d’imiter le bois et les lampes avaient un aspect vieillot, renforcé par les lanternes rouges en plastique un peu partout. Le bar ressemblait presque à un comptoir de port tant il paraissait rustique et anguleux. De ce qu’elle savait, cet endroit était apprécié pour ce côté rétro proche de l’esprit d’Asakusa mais pour la diva, c’était d’un ennui à mourir. Les chansons étaient un tant soit peu d’actualité, c’était déjà ça. Même si ça lui défonçait les tympans, au moins n’était-ce pas totalement désagréable. Elle aurait quand même préféré danser avec ces idiots que devoir attendre ici un gros bonnet de Kango-rengô.

L’abonné absent était un compositeur plutôt renommé parmi les enka-shi. Peu de temps avant, elle s’était prise la tête avec lui. Une sorte de désaccord artistique, mais qu’y pouvait-elle ? Tous s’acharnaient à vouloir lui faire chanter du enka traditionnel quand elle devait être une idol du même temps : depuis le début, elle ne voyait pas de comptabilité possible et les chiffres allaient en son sens. Au final, comme on pouvait s’y attendre avec Hayate, les insultes ne furent pas bien reçues et l’homme, qui de par son statut ne devait pas avoir l’habitude de se faire traiter de la sorte, était parti comme une balle. La blonde avait bien tenté de s’en aller aussi, toutefois, des hommes en costume noir lui avait fait comprendre qu’elle avait plutôt intérêt à attendre. Ainsi, cela faisait plus d’une heure qu’elle était assise ici, sans qu’on daigne lui resservir un verre.

Attirée par un mouvement au coin de l'œil, la chanteuse porta son attention sur le visage familier de l’Anonyme. Aussitôt la jeune femme se pencha en avant et posa ses coudes sur la table avec une certaine lascivité. Ses yeux doux, elle s’adressa au nouveau venu sans lui dire bonjour :

« Maintenant que tu es là, je peux partir ? »

Qui ne tentait rien n’obtenait rien, après tout.
Tokumei Michi
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Dim 28 Avr 2024 - 19:35
🎵 Horizon


Bruyant.

Précédé d’une poignée de kyodai enthousiastes, telle leur ombre il les avait filé, vide et éteint. Certains auraient pu y voir là un désintérêt total de sa part, nombreux même l’auraient pensé à juste titre, car c’était bien la seule chose qu’il dégageait. Ainsi s’était-il glissé parmi la masse, ne dérangeant nullement à son passage, ne forçant ni n’ayant à le faire de toute façon. Qui de ces fêtards pouvait savoir, ou simplement deviner, que le bras droit même d’un clan de yakuza avait été dépêché en personne pour cette affaire ? Et même ainsi, qui aurait pu se douter qu’il puisse s’agir d’un homme de son acabit ?

Était-elle si importante, cette petite ? Méritait-elle cette attention ? N’y avait-il pas d’affaires plus pressantes pour nécessiter la présence du wakagashira des Kango-rengō ? Toutes ces questions, l’Inconnu ne se les posait guère : les affaires étaient les affaires.

Depuis le seuil de ses lunettes, l’azur de ses iris avait distingué depuis longtemps la jeune femme pour laquelle on l’avait pressé. Les repoussant au fond de l’arrête de son nez d’un mouvement las, il s’amusa intérieurement de l’opposition diamétrale qu’elle incarnait vis à vis de lui. Ô, qu’il était conscient de la vision que pouvait avoir autrui à son égard et ainsi appréciait-il plus aisément l’ironie de devoir aller remettre sur le droit chemin cette flamboyante jeune adulte.

Il n’y eut aucun signal, rien dans le son de la musique ou son rythme, nulle illumination qui détermina l’instant et encore moins de signaux l’invitant à se présenter, ou même prévenir l'intéressée de son arrivée. Pourtant, l’Anonyme s’avança, ne heurtant ni déplaçant rien sur son passage, un grain de sable dans le désert aurait pû être plus notable que lui tandis qu’il s’installa face à elle, croisant ses jambes l’une par dessus l’autre, puis nouant ses doigts entre eux et s'accoudant à la table, face à elle.

Ne lui avait-elle pas posé une question ? Il n’en était pas certain, le bruit déjà, rendant difficile toute communication, mais plus encore : ce qu’elle avait bien pu dire n’avait pas la moindre petite once d’importance à ses yeux.

On le servit d’abord, puis elle, qu’elle l’ait voulu ou non, d’un thé vert comme on aurait pu en trouver à volonté dans n’importe quel restaurant. Il n’aurait su que faire d’autre chose, ni donner son avis sur une marque précise et se serait satisfait d’une bière, d’un verre de whisky, d’un saké premier prix ou bien de cela, qu’on offrait, littéralement, à tous les clients. Et il en fut ravi. L’air humide, confiné et réchauffé de ces discothèques n’avait rien pour lui plaire et l’avait desséché aussitôt en eut il pénétré le seuil. Sa priorité première, outre celle d’ignorer totalement l’interrogation familière qui lui avait été faite, fut donc de se désaltérer.

Et il est peu dire qu’il en profita : il le dégusta délicatement, lentement, laissant son flux chaud le désaltérer doucement, comme on prendrait garde à ne rien perdre en saveur d’une boisson des plus précieuses. Enfin et uniquement lorsqu’il eut vidé sa tasse qu’il déposa et qu’on lui remplit à nouveau aussitôt, il reprit sa posture, ses mains nouées barrant le bas de son visage aux yeux éclatant de sa vis à vis.

Il comprenait son importance. C’était un bijou d’une rare beauté, celà, il pouvait le mesurer. Et sa voix, quand bien même lui fut-elle bien trop cavalière à son goût, portrait les notes d’une harmonie inestimable.

Ça me gonfle.

Lâcha-t-il d’abord, de son ton monocorde, presque grinçant, derrière le mur que ses mains formaient devant ses lèvres serrées.

Mais le boulot, c’est le boulot.

Ajouta-t-il comme pour se persuader lui-même du sérieux de sa mission en ce lieu. Il délassa ses doigts, posant ses paumes parallèlement sur la table et se redressant par la même occasion.

Ne vas pas te dire que je suis là pour ta tronche, c’est pas pour toi que je suis venu. T’as juste gavé le mauvais gars. Donc maintenant, on va faire en sorte que tu marches droit.

C’était plat, sans conviction ni volonté d’en mettre de toute façon. Il reprit du thé, reposa machinalement sa tasse qu’on vient gorger derechef. Enfin, il conclut, narcotique et répétant la rengaine, comme s’ils avaient convenu d’un accord tous les deux :

Le boulot, c’est le boulot.
Murakami Hayate
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Ven 3 Mai 2024 - 17:10
Un sourcil levé, Hayate observa le thé prêt à être déposé face à elle. Elle se redressa péniblement en faisant la moue puis croisa les bras et les jambes, bien enfoncée dans sa banquette. Forcée de regarder l’homme face à elle prendre son temps pour boire sa tasse, elle soupira et roula des yeux vers le ciel. Lorsque les premiers mots sortirent de sa bouche aux lèvres sèches, la diva dû retenir les siens. Elle grimaça en faisant de son mieux pour ne pas s’énerver. On ne savait jamais : vu sa réputation, mieux valait être prudent avec cette masse insipide. Elle fronça les sourcils et ne pu se contenir plus longtemps :

« Eh ben justement, fais ton boulot correctement, le vieux. » Elle sourit avec mépris. « Au moins, tu as quelque chose de joli à regarder en bossant. Il y a pire, tu sais. »

Elle ricana, fière d’elle, une main devant sa bouche. Ensuite, elle décroisa ses jambes pour les recroiser dans l’autre sens et se pencha légèrement en avant. Elle devait bien assez parler fort comme ça.

« Je te fais une fleur, je t’explique pourquoi ça te concerne plus que tu crois. Je vais simplifier pour que tu comprennes. »

Prendre de haut était une seconde nature. Un sourire figé sur ce joli minois, la blonde poursuivit en un monologue :

« Toi, tu dois faire en sorte que ta petite entreprise familiale soit prospère, n’est-ce pas ? Il y a bien des manières de le faire, et parmi elles, à part jouer les brutes, il y a gérer des business. L’un d’eux, c’est Smile Records. Et tes copains, ils ont décidé que la belle et jeune créature que je suis allait faire de l’enka. De l’enka, bon sang ! »

Plus elle parlait et plus elle devenait sérieuse, tombant son masque dédaigneux.

« Vous me foutez la pression depuis des mois parce que ma carrière ne ressemble pas à celle du Onyanko Club. Mais faut prendre en compte la démographie. C’est la base. Tu connais ce mot ? Démographie ? »

Agacée, elle agita la main comme si elle cherchait à en dégager quelque chose. Elle saisit son thé et tourna la tête du côté du mur.

« Votre mec, là, il est doué, mais moi, je pense qu’il faut moderniser l’enka. Je suis une idol, pas une sexagénaire qui a trouvé un élixir de jouvence, bordel. »

Enfin elle attrapa son thé. Son regard s’y perdit quelques instants. Il n’avait pas l’air suspect mais avec l’odeur de sueur omniprésente, elle ne savait pas pourquoi, cela ne lui inspirait pas confiance. Aussi la jeune femme reposa le breuvage sur la table sans y toucher et soupira de nouveau en se prenant la tête entre les mains, coudes sur la table.
Tokumei Michi
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Sam 4 Mai 2024 - 19:37
Agaçante.

On lui répondait souvent, n’intimidant que peu, sinon jamais, ceux qui ne l’avaient pas vu en action. Malheureusement et il ne le comprenait que trop bien, pragmatique patenté, il lui fallait fréquemment donner une bonne raison d’être entendu afin d’arriver aux fins qui le conduisaient à se montrer. La seule manière concrète qu’il connaissait n’avait qu’un lointain rapport avec une conversation : en tout temps on l’avait obligé à faire intégrer ses propos par la force de ses poings.

Un soupir, las, Ô qu’il était moulu. Parler, ça, elle savait le faire. Rentrer de l’argent, moins, de toute évidence. Et dans ce cas particulier, il ne pouvait pas user sur elle de son langage de prestige. Sa plastique faisait partie de l’idée du gagne pain qu’elle incarnait. Michi considéra l’idée d’éviter le visage, mais se fustigea intérieurement à la pensée qu’elle danserait beaucoup moins bien, peu importe où il pourrait la brutaliser.

Bien des manières de faire, à part jouer les brutes.

Elle était marrante, elle… Ou pas. Il n’avait pas l’aura nécessaire pour parcourir une autre voie que celle de la soupe de phalange et la marinade de dents. C’était pourtant bien efficace, quand il repassait les options qu’elle osait lui proposer. La peur était un vecteur parfait, motivant, simple, concis et efficace. Tout ce à quoi il aspirait. Une nouvelle plainte muette, exprimée par une lente exhalation abattue.

Il remonta ses lunettes le long de l'arrête de son nez, soufflant d’accablement.

Ça me gonfle.

Du même ton désincarné que la première fois, ce fut d’abord sa seule réponse. Un temps, il considéra sa tasse sans montrer une once d’intérêt pour son interlocutrice. Ce qui était faux… Elle touchait un point sensible par ce qu’elle caractérisait. Une intouchable, une némésis, c’était interessant. Elle était intéressante. Mais il serait aussi ravi le jour où on lui dirait que cette fille n’était plus bonne à rien, le jour où il pourrait lui faire avaler son insolence.

Ce n’était pas aujourd’hui, tant pis, chaque chose viendrait en son temps.

Sans lever ses iris azur sur elle, contemplant la surface de son breuvage opaque, il poursuivit, monotone :

Ouais. Le boulot, c’est le boulot.

Il se leva et se pencha en direction de l’idol, sa carrure couvrant aisément la tablée, il la surplomba presque. L’effet aurait pu être glaçant, si on omettait le néant abyssal de l’expression arborée par ses traits. Menaçant, il pouvait l’être, après avoir brisé un ou deux doigts, ou membres, ou côtes, les options ne manquaient pas. Son pari perdant lancé, il continua, son visage proche du sien au-delà de toute forme de politesse ou de considération de l’espace personnel.

On fait ça. Trancha-t-il. Je me fout bien de la forme tant que ça marche.

Puis il s’installa de nouveau, reprenant avec délectation l’absorption de son thé. Celui-ci terminé, il tendit la main par dessus la tasse sous entendant qu’il n’en reprendrait plus et conclut ainsi :

Et comment tu comptes faire, ta petite modernisation ?

Qu’elle crache sa pastille et lui lâche la grappe. Il avait bien des choses plus importantes à faire, comme plier ses chemises ou regarder le dernier épisode de ce drama captivant auquel il n’avait pas cru accrocher de prime abord. Mais il fallait bien avouer qu’elle avait du répondant.

Il aimait bien ça. C’était… rafraichissant.
Murakami Hayate
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Dim 5 Mai 2024 - 13:13
Il était difficile de le jauger ; Hayate ne parvenait pas à lire au travers de ce visage terne. Voulait-il lui casser un bras, hurler des noms d’oiseaux, rentrer chez lui, tout ça à la fois ? Ses commentaires laconiques ne laissaient pas entendre ce qu’il voulait faire, simplement ce qu’il ressentait ; et encore. En tous les cas, la blonde avait bien compris que le capitaine n’avait pas envie d’être ici. Alors, lorsqu’il lui dit d’un ton las « on fait ça », elle n’en crut pas ses oreilles.

« C-C’est vrai ? »

Ses grands yeux bleus écarquillés, la jeune femme dévisagea un instant son interlocuteur, ébahie. Son regard s’illumina alors et tout d’un coup. Son ton condescendant s’envola :

« Oui, oui, je vais t’expliquer mes idées ! J’en ai parlé avec des gens du milieu, tu sais. J’y ai réfléchi sérieusement. »

Et c’était vrai. Malgré son attitude altière et son comportement de starlette exigeante, l’enka-shi était très investie dans son travail, pour la simple raison qu’elle ne pouvait pas supporter d’être en dessous des autres. Outre la menace permanente des Yakuzas quant à ses résultats, son ego était un amplificateur bien plus efficace pour la faire travailler consciencieusement.

« Le problème, c’est qu’on ne cible pas correctement notre public. L’enka intéresse les vieux, qui n’aiment pas voir des jeunes le chanter. Et les jeunes, il trouvent ça complètement dépassé, et ne voient pas l’intérêt de voir une jolie fille chanter des trucs de darons avec des danses ringardes. En gros, je pense qu’il faut qu’on ajoute la culture pop dans mes chansons et mes performances. »

Cela faisait des années, depuis le début à vrai dire, qu’elle maintenait cette position sans qu’on l’écoute. Le grand-frère qui l’avait fait venir à Tokyo était persuadé qu’il fallait en tenir aux traditions, que d’avoir une personne dans la vingtaine suffisait à donner un coup de jeune. Depuis, il maintenait qu’il fallait « attendre son heure » du même temps qu’on lui mettait la pression pour ramener des résultats sans lui laisser de liberté artistique.
Hayate leva un doigt.

« Déjà, on pourrait rendre mes danses plus dynamiques. Ajouter l’élément mignon qui rend les idols si populaires. Il faut un costume qui donne des airs de kimono traditionnel mais bien plus court, pour pouvoir danser dedans ! Je peux trouver quelque chose à petit budget, pour ça. J’ai des idées. »

Puis un second doigt, comme si elle comptait.

« Ensuite, il faut tester sur deux ou trois chansons un mélange de rythme pop, ou alors une partition très enka mais avec un instrument moderne, en plus d’un traditionnel, évidemment. Pour ça… »

Elle releva la tête sur Michi.

« Pour ça, il faut que vous m’aidiez. Vous avez bien des compositeurs populaires dans d’autres labels qui vous appartiennent non ? »

Elle joignit ses mains avec excitation.

« En plus, s’il est un minimum connu, on pourrait en jouer et le tourner sous forme de collaboration ! C’est une bonne pub ! »

Son index se posa sur sa joue.

« Pour les paroles, je peux adapter quelque chose qu'on avait abandonné. Il faut garder le côté sentimental et nostalgique, mais qui parle à des gens entre 15 et 30 ans, pas des grabataires. »

Se rendant compte qu’elle avait beaucoup parlé, la chanteuse se retrouva embarrassée, presque timide. Il était très rare de la voir ainsi ; mais puisque c’était sa chance, la femme était plus naturelle et modérée tant dans son attitude que dans ses propos.

« Tu penses…Tu penses que ça peut le faire ? Tu as des idées pour le prochain thème ? »
Tokumei Michi
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Dim 5 Mai 2024 - 17:51
Horripilante.

Pour avoir craché sa pastille, elle l’avait fait… Et tout le sachet au passage. Au répondant qu’elle lui avait opposé l’instant d’avant s’était suivi un flot ininterrompu de palabres et détails si nombreux qu’il se noyait intérieurement. Si ses traits avaient pu s’afficher convenablement, elle aurait certainement vu son air ahuri et totalement dépassé plutôt que ce mur impassible qui lui servait d’expression.

Cela avait bien démarré, pourtant…

Le masque mignon dont elle pouvait être fière, plein de dédain et de supériorité, s’était fissuré à la mention de l’accès qu’il lui avait proposé, plus par fainéantise que par ouverture d’esprit. Durant une fraction de seconde, l’Anonyme avait pu admirer la chute de cette façade condéscendante en faveur d’une surprise qui seyait merveilleusement au visage de la jeune femme. Il l’aurait même véritablement belle si le flot d'explications qui avait suivi ne l’eut point engloutit.

Non, il n’y comprenait rien. Oui, il n’en avait rien à faire. Ah ! Non… C’était aussi chiant à mourir, ça. C’est bon ? Toujours pas et ça aussi, il n’y pitait rien.

Tout était si évident pour elle et d’une telle vacuité pour lui, qu’il ne put que la fixer tout du long, protégé par les montures de métal et ses verres fumés. Ses lèvres s'étaient entrouvertes sous le choc, sa façon à lui d’être bouche bée. Sa gorge s'asséchait à mesure qu’elle parlait, comme si sa propre salive était utilisée dans cette conférence interminable. Ses mains se crispaient sur la table, l’une par-dessus l’autre, il souffrait sincèrement.

Mais si une chose ne lui échappait pas, c’était la passion qu’elle avait pour ses propos.

Peu importe qu’il puisse interpréter correctement ce qu’elle disait, ce n’était pas sa place à lui, ni son boulot. Lui, il était dépêché parce qu’un ponte s’était senti froissé par le comportement de la blonde et le fond de tout ça tenait à un seul et si simple sujet : rentrer de l’argent. Et si ses nombreux parents s’entendaient tous sur un point concernant leur travail, c’était celui-ci :

"Il faut être passionné pour être passionnant."

Il se moquait éperdument de l’enka de toute façon. Tout comme le fait de plaire à une cible donnée, vieille ou pas. Rien n’était plus éloigné de ses goûts que la pop… Ou non, en vérité, ça lui était parfaitement égal, la musique ne le transportait pas plus que cela de manière générale, il la tolérait, tout au plus, quel que soit le style. Ses mains quittèrent l’acier de la table pour se porter à ses tempes qu’il massa sous le poids des informations intraitables pour lui, de toute façon. Enfin, il leva légèrement la droite et balaya l’air sans vraiment regarder son interlocutrice tout en répondant enfin, dans la douleur et le terne le plus absolu.

Ouais… ça. On fait comme tu dis.

Tant que ça rentrait de l’argent. Non pas pour lui, de son côté, ça n’avait jamais été un problème, il se contentait de peu, un rien qui le rendait parfaitement heureux dans les faits. Il poursuivit, laconique.

C’est ton truc. Ton problème et ton job.

Un bon travail était fait comme un spécialiste disait qu’il se devait d’être fait. Lui, il frappait, elle, elle chantait et dansait, grand bien lui fasse.

Tu te démerdes.

Il n’avait en aucun cas envie de l’aider, enfin si, elle avait été si enthousiaste… Merde.

Donnes moi des noms et des adresses. T’auras ce qu’il te faut.

Pas “ce que tu veux”, mais “ce qu’il faut pour que tu ramènes du blé”.

Et tu fais bien ce qui te chante tant que ça paie.

Il fallait l’avertir, au moins… Il lui devait bien ça pour avoir fait manquer un léger battement à son cœur, à un moment, quand la lumière avait envahi ces prunelles qu’il avait trouvé mirifiques, un instant.

Je ne pense rien, sinon que ça passe ou que ça casse. Tes emmerdes, ou ta gloire, pas les miennes.

Sa conclusion lui écorcha vilainement la gueule tandis qu’il conclut enfin, convaincu d’avoir trop parlé :

On te soutient.

Et ça, ça le gonflait vraiment… Ou pas... Merde.
Murakami Hayate
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Mar 7 Mai 2024 - 10:00
Elle n’en revenait pas. Malgré sa stature et son comportement impassible, Michi disait oui à tout, comme ça. Ce n’était pas tombé dans l’oreille d’une sourde et pire encore, Hayate en vint à se dire qu’à l’avenir, il fallait qu’elle trouve le moyen de traiter directement avec le premier capitaine. C’était trop facile. Retenir de l’insulter d’idiot ou d’ignare était une faible contrepartie pour sa liberté artistique.

« Génial ! » s’écria-t-elle avec enthousiasme. « Je vais en parler à mon manager. Il reviendra avec toutes ces infos vers son contact habituel. »

La chanteuse était si excitée qu’elle ne pouvait s’empêcher de frapper ses mains l’une contre l’autre, un énorme sourire sur son minois solaire. Voilà qui lui épargnerait quelques rides, pour une fois.

« Merci pour ton soutien. Je sais que ça peut sembler être un pari risqué. » précisa-t-elle en retour du « ça passe ou ça casse » de son interlocuteur. « Mais ça va marcher ! C’est l’histoire d’une petite année de travail tout au plus ! J’assumerai les responsabilités si ça se passe mal. »

Quel professionnalisme ! Elle s’en étonnerait presque elle-même néanmoins, intérieurement elle se congratulait d’être si compétente. L’idole sourit d’un air à la fois crispé et mesquin.

« Si je me loupe, tu n’auras plus besoin de moi. Alors tu pourras me casser une jambe ou deux. Je suis sûre qu’une grosse brute comme toi en meurt d’envie. »

D’un geste élégant et avec ses doigts fins, l’enka-shi balança l’une de ses longues mèches de cheveux en arrière, arborant un sourire plus grand encore lorsqu’elle poursuivit, un certain mystère dans ses paroles ; difficile de savoir si elle plaisantait ou non :

« Honnêtement, je comprends pas pourquoi casser des dents quand tu peux profiter d’un joli corps. Non pas que j’en ai envie, hein, je crois que je préfère les bleus. Mais ça a pas l’air d’être ton genre, de profiter d’une femme. » Elle ramena son poing vers son visage, espiègle. « Mais ça peut être celui de tes petits frères, alors surveille-moi de près si je dérape, ok ? » Elle ricana. « Bien que ça n’arrivera pas, tu verras. Je sais ce que je fais. »