GOOD ENEMY
C’était pour ça qu’elle n’aimait pas les Yakuzas.
Ils n’étaient pas capables de faire du business comme les autres : il fallait que tout ait l’air toujours plus louche. Le regard fixe de Hayate était attiré par un projecteur. Blanc, rouge, bleu puis encore blanc, rouge, bleu, encore et encore. Les gens exécutaient des va-et-vient ridicules sur la piste de danse, se dandinant sur une musique tonitruante. La diva ne leur offrait même pas son mépris habituel, se contentant d’un air blasé, son menton sur le dos de sa main gauche, la droite occupée à soutenir sa tête. Soudain, elle fut attirée par une silhouette en marge de la foule. Un costume gris et une allure si insipide que même depuis la loge semi-close où elle se trouvait, la chanteuse pouvait le reconnaître. Elle se redressa contre son siège en cuir carmin et joignit ses mains. Elle retrouva son air méprisant.
« La cavalerie arrive… » murmura-t-elle pour elle-même avant de lâcher un lourd soupir.
Il n’y avait personne face à elle. Il aurait dû y avoir quelqu’un, pourtant ; en témoignait le cocktail encore plein sur la table devant son verre à elle qui lui, était vide. De nouveau la blonde jeta un œil à l’ensemble de la boîte de nuit depuis son balconnet VIP. Ce lieu nocturne n’avait rien à voir avec les discothèques branchées dont elle avait l’habitude. Ici, les piliers et les murs arboraient un métal tentant d’imiter le bois et les lampes avaient un aspect vieillot, renforcé par les lanternes rouges en plastique un peu partout. Le bar ressemblait presque à un comptoir de port tant il paraissait rustique et anguleux. De ce qu’elle savait, cet endroit était apprécié pour ce côté rétro proche de l’esprit d’Asakusa mais pour la diva, c’était d’un ennui à mourir. Les chansons étaient un tant soit peu d’actualité, c’était déjà ça. Même si ça lui défonçait les tympans, au moins n’était-ce pas totalement désagréable. Elle aurait quand même préféré danser avec ces idiots que devoir attendre ici un gros bonnet de Kango-rengô.
L’abonné absent était un compositeur plutôt renommé parmi les enka-shi. Peu de temps avant, elle s’était prise la tête avec lui. Une sorte de désaccord artistique, mais qu’y pouvait-elle ? Tous s’acharnaient à vouloir lui faire chanter du enka traditionnel quand elle devait être une idol du même temps : depuis le début, elle ne voyait pas de comptabilité possible et les chiffres allaient en son sens. Au final, comme on pouvait s’y attendre avec Hayate, les insultes ne furent pas bien reçues et l’homme, qui de par son statut ne devait pas avoir l’habitude de se faire traiter de la sorte, était parti comme une balle. La blonde avait bien tenté de s’en aller aussi, toutefois, des hommes en costume noir lui avait fait comprendre qu’elle avait plutôt intérêt à attendre. Ainsi, cela faisait plus d’une heure qu’elle était assise ici, sans qu’on daigne lui resservir un verre.
Attirée par un mouvement au coin de l'œil, la chanteuse porta son attention sur le visage familier de l’Anonyme. Aussitôt la jeune femme se pencha en avant et posa ses coudes sur la table avec une certaine lascivité. Ses yeux doux, elle s’adressa au nouveau venu sans lui dire bonjour :
« Maintenant que tu es là, je peux partir ? »
Qui ne tentait rien n’obtenait rien, après tout.
C’était pour ça qu’elle n’aimait pas les Yakuzas.
Ils n’étaient pas capables de faire du business comme les autres : il fallait que tout ait l’air toujours plus louche. Le regard fixe de Hayate était attiré par un projecteur. Blanc, rouge, bleu puis encore blanc, rouge, bleu, encore et encore. Les gens exécutaient des va-et-vient ridicules sur la piste de danse, se dandinant sur une musique tonitruante. La diva ne leur offrait même pas son mépris habituel, se contentant d’un air blasé, son menton sur le dos de sa main gauche, la droite occupée à soutenir sa tête. Soudain, elle fut attirée par une silhouette en marge de la foule. Un costume gris et une allure si insipide que même depuis la loge semi-close où elle se trouvait, la chanteuse pouvait le reconnaître. Elle se redressa contre son siège en cuir carmin et joignit ses mains. Elle retrouva son air méprisant.
« La cavalerie arrive… » murmura-t-elle pour elle-même avant de lâcher un lourd soupir.
Il n’y avait personne face à elle. Il aurait dû y avoir quelqu’un, pourtant ; en témoignait le cocktail encore plein sur la table devant son verre à elle qui lui, était vide. De nouveau la blonde jeta un œil à l’ensemble de la boîte de nuit depuis son balconnet VIP. Ce lieu nocturne n’avait rien à voir avec les discothèques branchées dont elle avait l’habitude. Ici, les piliers et les murs arboraient un métal tentant d’imiter le bois et les lampes avaient un aspect vieillot, renforcé par les lanternes rouges en plastique un peu partout. Le bar ressemblait presque à un comptoir de port tant il paraissait rustique et anguleux. De ce qu’elle savait, cet endroit était apprécié pour ce côté rétro proche de l’esprit d’Asakusa mais pour la diva, c’était d’un ennui à mourir. Les chansons étaient un tant soit peu d’actualité, c’était déjà ça. Même si ça lui défonçait les tympans, au moins n’était-ce pas totalement désagréable. Elle aurait quand même préféré danser avec ces idiots que devoir attendre ici un gros bonnet de Kango-rengô.
L’abonné absent était un compositeur plutôt renommé parmi les enka-shi. Peu de temps avant, elle s’était prise la tête avec lui. Une sorte de désaccord artistique, mais qu’y pouvait-elle ? Tous s’acharnaient à vouloir lui faire chanter du enka traditionnel quand elle devait être une idol du même temps : depuis le début, elle ne voyait pas de comptabilité possible et les chiffres allaient en son sens. Au final, comme on pouvait s’y attendre avec Hayate, les insultes ne furent pas bien reçues et l’homme, qui de par son statut ne devait pas avoir l’habitude de se faire traiter de la sorte, était parti comme une balle. La blonde avait bien tenté de s’en aller aussi, toutefois, des hommes en costume noir lui avait fait comprendre qu’elle avait plutôt intérêt à attendre. Ainsi, cela faisait plus d’une heure qu’elle était assise ici, sans qu’on daigne lui resservir un verre.
Attirée par un mouvement au coin de l'œil, la chanteuse porta son attention sur le visage familier de l’Anonyme. Aussitôt la jeune femme se pencha en avant et posa ses coudes sur la table avec une certaine lascivité. Ses yeux doux, elle s’adressa au nouveau venu sans lui dire bonjour :
« Maintenant que tu es là, je peux partir ? »
Qui ne tentait rien n’obtenait rien, après tout.
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