Monstre, fantôme, esprit : les Yōkai existent bel et bien au Japon. Ils ne sont pas monnaie courante malgré tout, même si cela est rare, il est possible d’en croiser au cours de sa vie. Il en existe des centaines et tous ne pas malicieux : certains protègent les foyers, comme les zashiki-warashi, ou font disparaître une porte malgré eux, comme les nurikabe. Puisqu’ils se sont mélangés aux humains il y a des millénaires, les Yōkai sont devenus plus rares au fur et à mesure que la présence d’éthéré·es s’est normalisée.







Êtres ayant hérité d’un gène surnaturel parmi leurs ancêtres, les éthérés se distinguent en trois grandes catégories : les oni, les onna et les tsukimono. Chacun·e est victime de stéréotypes. Bien qu’elles soient rares, il existe de grandes familles influentes ayant cultivé un gène éthéré en particulier ou au contraire, le moins possible. Les biologistes estiment qu’après des siècles et des siècles de mixité, tout le monde possède plusieurs gènes issus d’un Yōkai. Ils se révèlent ou non à la naissance d’une nouvelle vie : une véritable loterie aux mains du sort.

Les éthérés sont tous très différents en apparence et en compétences : certains sont cornus, ont des écailles, la peau verte ou n’ont aucune distinction physique particulière. D’autres ont la capacité de communiquer avec les morts, une force légèrement plus importante que le commun des mortels, un sens plus aiguisé qu’autrui ou rien du tout. Il existe autant de variantes que de personnes peuplant le Japon. Plus l’un·e d’eux sort de ce qui est propre au plus grand nombre, plus iel risque de subir une stigmatisation qui peut lui ouvrir comme lui fermer des portes au cours de sa vie.

Oni

Depuis des temps anciens, les contes décrivent les Oni comme un synonyme de malchance : ils apporteraient des calamités, des catastrophes climatiques, la guerre, la maladie et les tremblements de terre. Si au fil des siècles il parut évident qu’aucun d’entre eux n’était capable de telles malheureuses prouesses, les stéréotypes ont la vie dure et les Oni sont souvent perçus comme des éthérés costauds, bourrus, grossiers. On leur prête volontiers des boulots physiques dans le bâtiment et en temps de guerre, ils étaient très répandus parmi les rangs.

S’ils possèdent des appendices propres à leur gène, il est possible de les reconnaître via une ou plusieurs cornes, des dents carnivores, six doigts sur chaque main, un troisième oeil ou encore une peau bleue, rouge, noire ou jaune. Rares sont ceux ayant hérité de toutes ces caractéristiques en même temps et il en existe d’autres.

Onna

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le gène Onna ne survient pas uniquement chez les personnes assignées femme à la naissance. Le folklore Japonais dépeint trop d’Onna différentes pour parvenir à les stigmatiser aisément pourtant, elleux aussi sont victimes de stéréotypes propres à leur gène. Par le passé, on les considérait hystériques et azimuté·es. Heureusement, avec le temps, les mœurs ont changé. Toutefois une croyance commune tend à les penser rancunier·es et jalouxses. Il semblerait que les éthéré·es ayant hérité de ce gène supportent difficilement de se couper les cheveux car cela serait douloureux.

Les Onna ont la particularité de ne pas avoir de trait physique évident pour la plupart. Cependant, celleux de sexe masculin ont tendance à posséder un corps androgyne voire efféminé. Ceci étant dit, il s’agit aussi des personnes avec des organes supplémentaires ou altérés, comme une bouche derrière la tête, sur le ventre ou encore des langues longues ou fendues.

Tsukimono

Si les Tsukimono ont moins de stéréotypes fallacieux à leur égard, ce sont aussi ceux qui ont le plus souffert de crimes et brimades dans l’Histoire. En effet, ils sont aussi appréciés que craints car si certains peuvent porter chance ou sont simplement mignons, il est aussi cru que d’autres soient d’origine divine : les superstitieux ont peur du courroux des Kami. Aujourd’hui, on leur prête plus facilement des jobs dans le divertissement comme le modeling ou la télévision mais aussi dans les métiers de compagnie et de plaisirs.

Les éthéré·es ayant hérité de ce gène ont très souvent des appendices animaux tels que des oreilles canines ou félines, des queues, des écailles ou encore beaucoup, beaucoup de poils.